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NEWSLETTER MARS 2018
Une théorie devenue idéologie: la présomption de compétence des parents.
L'Aide Sociale à l'Enfance serait-elle en passe de devenir l'Aide Sociale à la Famille.
Personne n'est à l'abri d'être en difficulté avec ses enfants, et nous pouvons tous avoir besoin d'une aide, cela ne fait pas pour autant de nous de mauvais parents. Dans une situation de tensions et de conflit, car c’est de ça qu’il s’agit, chacun éprouve un malaise, un mal de vivre et l’exprime avec ses moyens. L’intervention d’un tiers est alors préconisée pour réintroduire des espaces de pensées et d’expression.
Alors, la société mandate ses experts en éducation, éducateurs, psychologues… ou ses médiateurs familiaux, pour protéger l'enfant tout en soutenant l'autorité parentale. Il s'agit d'aider les parents à saisir la nature de leurs difficultés pour qu'ils trouvent leurs solutions, avec comme finalité le maintien de l’enfant au domicile familial, qui est devenue la panacée.
En pharmacie exista une croyance selon laquelle pouvait exister un remède efficace contre un grand nombre de maladies. On appelait ce remède la panacée. Dans le travail social, certains y croient encore.
En plus la mesure est économique, à court terme ; ce qui est la préoccupation immédiate de nos politiques : faire de suite des économies. Alors tous les conseils départementaux ont transformés leurs places d’internat, réduit drastiquement leurs moyens et ont créé des places d’accompagnement avec maintien à domicile.
La mise en danger de l'enfant est l'ultime limite de l’autorité parentale mais si les parents acceptent une aide contractualisée !
« On rentre alors dans l'intimité des gens. On se frotte à la souffrance, mais aussi aux joies des personnes, à leurs révoltes, à leurs résignations, à leurs colères. Forcément, tout ça nous bouscule et nous change. D'ailleurs, c'est là la vraie difficulté de ce métier, c'est aussi sa compétence : savoir allier cette implication émotionnelle qui nous rend perméables à ce que vivent les personnes avec un regard lucide et objectif qui nous permet de répondre à notre mission de protection de l'enfance.[1] »
A l’ANPASE, certains professionnels en viennent à se demander si l’on n’est pas en train de sacrifier des enfants sur l’autel de l'Aide Sociale à la Famille
Sous le prisme de l’idéologie de la présomption de compétence on en vient à reculer de plus en plus, le curseur de danger dans les mesures d’intervention à domicile, judiciaire et administrative, de protection de l’Enfance…
[1] Interview de Xavier Bouchereau http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/enfance-en-danger-dire-non-a-un-enfant-est-de-plus-en-plus-complique-28-12-2013-1774939_56.php
Etes-vous à la mode ?
On sait que tout a son contraire. Ce qui a un haut, a un bas. Ce qui a un début, a une fin.
Mais le haut peut en même temps être le bas, le début peut en même temps être la fin. Le plafond d'un appartement, c'est le plancher de l'appartement du dessus. Minuit est la fin d'un jour et le début du suivant.
Dans le secteur social et médico-social c’est presque pareil, il y a la démarche d’amélioration de la qualité et de la performance et il y a … ?
Dans le champ de la parentalité, c’est presque pareil, il y a la parentalité positive et … ?
Il y a l’inavouable.
Qui oserait revendiquer s’engager dans une démarche de détérioration de la qualité ?
Qui oserait revendiquer s’engager dans une parentalité négative ?
Quand les contraires deviennent inavouables, il n’y a plus d’espace pour les débats, plus d’espace pour la pensée.
Ne pas souscrire à cette positivité ou ne pas y arriver, renvoie à une culpabilité dont se seraient bien passés les parents.
Dans les situations d’accompagnement avec maintien à domicile, nous rencontrons beaucoup de parents qui ne savent plus s'opposer ni s'imposer, c'est comme s'ils avaient peur de blesser leur enfant en lui refusant quelque chose, alors ils ressentent le besoin de s'expliquer, et même de se justifier dans une forme de culpabilité voilée. Ils en viennent à tout négocier : la nourriture, l'heure du coucher, les jeux interdits au moins de 18 ans... Les parents finissent par se poser en "amis", c'est comme s'ils traitaient d'égal à égal, cette relation symétrique met l’enfant en danger.
La sphère de l’intimité familiale soumise au diktat de la parentalité positive fera le bonheur des experts, des coachs, des autoentrepreneurs de tout bord… pas sûr qu’elle fasse le bonheur des familles prises au piège, oppressées par la société qui attend d’elles, une image parentale trop parfaite, trop oppressante.
A l’ANPASE nous pensons que nous sommes au début d’un changement visant à construire une autre réponse éducative. Mais n’oublions pas que ce dont on parle n’est pas une perfection à atteindre mais une direction à prendre.
Pour ceux qui auraient oublié, sachez qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire
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